La réforme orthographique du français
La réforme orthographique du français de 1990 est un sujet qui continue de susciter beaucoup d’intérêt et de débats, plus de 30 ans après sa mise en œuvre. Cette réforme avait pour but de simplifier et de moderniser l’orthographe française afin de la rendre plus facile à apprendre et à utiliser, mais elle a également été critiquée pour ses implications sur l’identité culturelle et linguistique de la France.
Contexte de la réforme orthographique
La réforme orthographique de 1990 a été proposée par un groupe de linguistes et d’éducateurs français dans les années 1980. Ils ont remarqué que l’orthographe française était complexe et souvent illogique, ce qui rendait difficile pour les apprenants de tous niveaux de maîtriser correctement la langue.
La réforme a été mise en œuvre en 1990 par le ministère de l’Éducation nationale français. Elle a entraîné une série de changements mineurs dans l’orthographe française, tels que l’élimination de certaines lettres muettes et l’unification de certaines règles de grammaire.
Les principales réformes orthographiques de 1990
Les réformes les plus importantes de 1990 ont porté sur la suppression de l’accent circonflexe dans certains mots, l’ajout de traits d’union dans d’autres et la simplification des règles de l’accord du participe passé.
La suppression de l’accent circonflexe : il n’est plus obligatoire sur les lettres i et u, exemples : “coût » → “cout« , « entraîner » → « entrainer« .
En revanche, on ne supprime pas l’accent circonflexe avec les terminaisons verbales et dans quelques mots (exemples : qu’il fût, mûr).
L’ajout de traits d’union : La réforme autorise la soudure des mots composés comme « porte–monnaie » → « portemonnaie« .
Le pluriel des noms composés : Le pluriel des mots composés : le nom peut se mettre systématiquement au pluriel « des porte-parole » → « des porte-paroles« .
Le pluriel des noms empruntés : les noms venant d’autres langues prennent un « s » :
un scénario → des scénarios (avant : des scenarii)
un jazzman → des jazzmans (avant : des jazzmen)
un match → des matchs (avant : des matches)
un maximum → des maximums (avant : des maxima)
La simplification des règles de l’accord du participe passé : Avant la réforme, les participes passés des verbes conjugués avec l’auxiliaire “avoir” devaient s’accorder en genre et en nombre avec le sujet du verbe. Cependant, cette règle a été assouplie pour les verbes réfléchis et les verbes pronominaux : “Elles se sont levées” → “Elles se sont levé”.
Implications de la réforme
La réforme orthographique de 1990 a suscité des débats passionnés en France, avec des critiques qui l’ont qualifiée de menace pour la culture et l’identité françaises. Certains ont vu la réforme comme une tentative de simplifier la langue française pour la rendre plus accessible aux locuteurs étrangers, tandis que d’autres l’ont interprétée comme une attaque contre la langue française elle-même.
En fin de compte, la réforme orthographique de 1990 n’a pas radicalement changé la langue française. Les modifications ont été relativement mineures, avec l’accent mis sur la simplification de l’orthographe.
Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger le guide complet de l’Académie française sur rectifications de l’orthographe :
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