Cocorico : le coq gaulois
Années 1830, Paris. Une nouvelle œuvre orne l’Arc de Triomphe. Sculptée par François Rude, la figure de la guerre s’élance, glaive à la main, pour combattre les ennemis de la France. Dans cette scène patriotique, un curieux animal s’est invité… Que fabrique ce coq au milieu de la bataille ? Ce n’est pas un vulgaire volatile de basse-cour : il s’agit du « coq gaulois ».
Au XIXe siècle, il est l’emblème de tous les Français. On le pense venu de l’Antiquité, à une époque lointaine où les tribus gauloises auraient adopté le coq comme symbole, d’où son nom. Mais cette origine est plus complexe… Aujourd’hui, les archéologues savent que l’oiseau, venu d’Orient, n’était pas très présent chez les Gaulois. On en trouve quelques rares traces dans les restes des banquets antiques, où il servait probablement d’offrande. En réalité, il faut attendre le Moyen Âge pour que les Français soient pour la première fois associés au coq.
Leurs ennemis se servent de cette comparaison pour se moquer d’eux. Après tout, le coq serait un animal imbécile et lâche ! Avec le temps, les Français adoptent le symbole et le détournent à leur avantage. Le coq devient un symbole de fierté et de vaillance.
Ainsi dans la sculpture de Rude, il pose la patte sur un globe terrestre, signe de sa puissance. Mais alors pourquoi a-t-on cru qu’il venait des Gaulois ?
Il s’agit probablement d’une coïncidence. En latin, le coq se dit gallus… exactement comme « Gaulois » ! En tout cas, si le coq n’est pas un symbole officiel, comme le drapeau tricolore par exemple, il traverse les siècles. Aujourd’hui encore, il règne dans le sport et la publicité.
Auteur : Sylvia Lefèvre
Exercice
: regardez la vidéo et répondez aux questions
Nous recommandons : Civilisation progressive du français – Niveau intermédiaire (A2-B1)
Une organisation claire : les réalités culturelles sur la page de gauche ; les exercices et les activités communicatives sur la page de droite.
Un apprentissage progressif : il suit la progression naturelle des méthodes de français.
Un usage souple : pour la classe ou en auto-apprentissage.
Une préparation adaptée aux certifications : un entraînement efficace pour mieux réussir aux examens.
Une large place faite à l’évaluation : de nombreux exercices de révision, des bilans et un test d’évaluation avec ses corrigés. (📖 voir un extrait)